Lampe frontale. Couteau. Pharmacie. Fourrures polaires. Maillot de bain. Chaussette de montagne. Débardeurs. Ipod. Appareil photo. Voilà quelques-uns des premiers items rassemblés sur le dessus de mon sac à dos.
Pour la première fois depuis bien longtemps, il n'y aura qu'un seul backpack de bouclé le 28 en après-midi. En effet, si Sylvie m'a accompagné pour tous les voyages depuis les 5 dernières années, c'est seul que je partirai cette fois-ci à l'autre bout de monde. Ça doit être pour ça que j'ai une grosse boule dans l'estomac. Pas l'habitude de ce ''feeling'' là moi. Normalement, c'est presque une routine. Une normalité. Une nécessité même. Faire son sac. Sortir son passeport. Se préparer à sentir le kérosène. Avoir le cœur qui bat lorsque l'avion s'aligne en bout de piste. Découvrir de nouveaux paysages, une nouvelle ville, de nouvelles faces. Mais nos vies de travailleurs nord-américains ne nous permettront pas cette foic-ci de partir ensemble. Il nous faudra attendre encore 3 mois pour cela. Alors je pars à moitié. Sans ma moitié qui reste ici dans la froidure de l'hiver qui s'est installé. Mais je reviens bientôt. Promis!
En réalité, je ne pars pas complètement seul. Jean-Marie m'accompagne. Il en est passé du temps depuis que je suis allé le chercher à l'aéroport alors qu'il arrivait de France, un visa en poche. Quelques mois plus tard, femme et enfants débarquaient à leur tour. La solidarité d'immigrés a fait le reste. Puis nous sommes devenus des amis. Au point qu'il vienne nous retrouver au Vietnam durant notre tour du Monde. C'est là qu'il avait lancé cette idée un peu folle d'aller en Afrique faire l'ascension du Kili. Le Kilimandjaro. Le toit de l'Afrique avec ses neiges éternelles au sommet de ses 5892 mètres. L'idée était folle. Tout autant que ma proposition de l'y accompagner.
Puis le temps a filé. Jusqu'à cette bière prise dans le jardin par une belle journée d'été. Jean-Marie, Christophe et moi-même. Le Kili est réapparu après 18 mois de silence. C'était pour cette année. Ou le début de la prochaine. Finalement, la date fut posée: ce serait à cheval sur 2010 et 2011!
Et nous voilà, quelques mois plus tard. Le gazon est recouvert de neige. Le boxing day a été fructueux. Dehors, le vent souffle et les -15 degrés contrastent avec les 35 degrés de l'été. Mais dans 48 heures, nous retrouverons la chaleur. Un peu plus loin. À 10000km d'ici, dans la savane africaine. Celle-là même que nous avions traversé il y a un peu plus de 2 ans. Cette savane qui nous a tant marqué par sa faune, sa flore et ses habitants. Par ses contrastes et sa rudesse. Par son immensité et sa magnificience. Dans 48 heures, nous serons au pied du géant africain qu'il nous faudra alors affronter pour nous mériter le fameux lever de soleil sur les plaines tanzaniennes.
Allez. Assez rêvé pour aujourd'hui. Il y a encore tant de choses à finaliser. Et dire que demain ne compte que 24 heures...
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