Le taxi nous déposa en avant de minibus stationnés le long d'un trottoir. Sur Monrovia Street. En avant du «parkside hotel». Exactement la ou nous étions arrivés d'Arusha il y a 3 ans et ou nous avions passé 3 nuits avant de quitter pour Mumbai. Etonnant retour dans le passé...
En montant dans le minibus, les 2 places de la 1ere banquette étaient vides. Une aubaine! En effet, le pire endroit pour se retrouver dans un minibus bondé, c'est sur l'essieu arriere. Quand on roule sur une bosse, les amortisseurs usés et plus que solicités par la surcharge du véhicule ne font pas leur travail et laissent le douloureux travail d'amortissement a votre colonne vertébrale. D'autre part, a cause de son état, la route entre Nairobi et Arusha demeure jusqu'à ce jour une expérience traumatisante en termes de transport. Pire que la route de Luang Nam Tha au Laos. Pire que la route de Batad aux Philippines. Pire que toutes les routes jamais empruntées. Enfin, JM a des douleurs chroniques au dos. L'occasion était donc trop bone pour ne pas saisir ces 2 places vides. Premiere regle de voyage mse en place lors de notre tour du monde: «Prends-le quand ça passe»!
Au cours des 2 premieres heures, la route fut tout a fait acceptable. Tres correcte meme. On pouvait voir les travaux majeurs qui avaent été faits pour améliorer la situation. Le passage a la frontiere fut un charme. 30 minutes et 50$ plus tard, nous étions rendus en Tanzanie. Mais la, les choses se dégraderet rapidement. Dumoins l'état de la route. L'asphalte disparu. Le rallye-rais pouvait alors commencer. Comment se fait-il qu'il n'y ait pas plus de pilotes tanzaniens dans les courses automobiles? La mécanique cognait. Le moteur gémissait. Les pneus dérapaient. Le volant allait dun bord a l'autre et les passagers se trouvaient secoués comme dans une machine a laver le linge en mode «extra sale»!
A notre arrivée a Arusha, la nuit étant tombée depuis plusieurs heures, le chauffeur nous aida gentiment a trouver un endroit ou dormir. Ne trouvant pas notre bonheur dans des prix convenant a notre budget de backpackers, il nous a conduit dans un endroit qu'i connaissait. A vrai dire, mon bref souvenir d'Arusha était une petite ville avec une rue principale proposant quelques options d'hébergement intéressantes. Mais en tournant dans la ville avec le minibus, j'ai alors pris la mesure de la taille de cette ville de... 200000 habitants!
Le minibus arriva a une intersection et s'engagea dans une rue de terre sans éclairage et bordée de cabanes de bois ou s'alignaient de bars glauque et magasins fermés. La faune qui arpentait les lieux n'avait rien de tres accueillante. Et a 20h30 passées, il était clair que plusieurs avaient depuis longtemps abusé d'une biere de mauvaise qualité. La poussiere faisait apparaître les faisceaux des phares d'ou surgissaient des ombres ambulantes. Puis nous nous sommes engouffrés dans une petite ruelle sur la gauche. Un néon écairait le panneau annonçant un hotel. Un homme degrande taille ouvrit la porte sur haut portail et nous fit entrer. Une grande cour asphaltée et une belle batisse blanche bien entretenur contrastaient avec le quartier. On nous proposa 2 chambres qu'il nous fallut négocier. Ce soir, c'était chambre a part, toilette et douche dans lachambre, et surtout eua chaude! Puis s'en vint l'heure d'aller manger. En demandant a la dame de la réception quelle étaient nos options, elle se proposa de nous accompagner dans un des établissements de la rue pour y manger quelquechose. L'expérience restera gravée a jamais. Dans la noirceur, il n'était pas facile de nous identifier comme étant blancs. Mais lorsque nous sommes arrivés a la porte de l'établissement, le regard amusé et/ou étonné des personnes présentes nous faisait bien sentir qu'il n'était pas dans les habitudes que des blancs débarquent ici. La dame de l'hotel discuta avec le gars qui se tenait au BBQ en avant de la porte d'entrée (personne ne parlait anglais dans la place, seulement le swahili qui est la langue officielle en Tanzanie). Au choix, nous avions viande fumée, spécialit/ locale, ou bien brochettes de viande dans une omelette. A voir ladite viande fumée qui était suspendue dans le sairs, notre choix ne faisait aucun doute: ce serait les brochettes!
On nous assit tous les 3 a une table. La femme de l'hotel, Joséphine, connaissait bien les gens ici. La serveuse, toute intriguée et fort curieuse de notre présence, nous servit 2 «kilimanjaro», la biere d'ici. Puis nos assiette arriverent. Délicieuses. Nous avons passé plus d'une heure a rire avec les gens de la place. Nous ne parlions pas le meme langage mais l'ambiance était excellente, communiquant par geste ou par personne interposée, Joséphine faisant office de tradutrice. Ce fut un grand moment de rencontre avec des personnes qui, a mon avis, n'avaient peut-etre jamais eu l'occasion d'échanger de la sorte avec des occidentaux. Superbes insatants de bonheur partagé.
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