vendredi 31 décembre 2010

2010-12-31 Un ticket pour le toit de l'Afrique

Le lendemain matin, Joséphine appela «un cousin» qui organisait des tours et des excurions pour le Kilimajaro. Parfait, cela faisait partie de nos 3 objectifs de la journée: réserver notre asension du Kilimanjaro, envoyer un courriel pou dire que nous sommes bien arrivés et essayer de faire fonctionner mon téléphone avec une ligne téléphonique d'ici.

Le «cousin» nous conduisit jusqu'au centre ville tout proche. Il nous conduisit a un bureau glauque, situé dans le fond du lobby d'un hotel. Apres plus de 45 minutes a nous faire chanter des belles histoires, nous avons convenu d'aller voir ailleurs. Alors que nous cherchions le TTB (Tanzania Tourist Borad), un jeune garçon nous interpella: «TTB? TTB?». Un peu égarés, nous avons accepté qu'il nous y conduise, en sachant pertinemment ce que cela signifiait: étant lui-meme un rabatteur pour une «agence» qui organisait des tours, il nous collerait aux fesses jusqu'à ce que nous allions visiter son «employeur».

Au TTB, on ne nous donna pas beaucoup d'information si ce n'est qu'ils on un cartable avec la liste des agences enregistrées aurpres du ministere du tourisme ainsi qu'un porte carte contenant les agences «black-listées». Tres rare et au demeurant tres intéressant. Le conseil de la représentante était on ne peut plus simple: faites le tour des agences, comparez, et revenez ici pour vous assurer que votre choix est correct. Super!

Il existe 2 sortes d'agences: les agences tres structurées, se payant de gros bureaux richement décorés ayant pignon sur rue et qui vous pomettent une expérience exraorinaire. Avec un tarif qui est en lien avec les promesses. C'est souvent la que les personnes voyageant avec un certain standing vont réserver en pensant (car ce n'est pas toujours le cas) qu'ils vont en avoir beaucoup plus qu'ailleurs. Puis il y a des dizaines (voire des centaines) de petites agences, localisées dans des bureaux darriere cour, qui vendent des expéditions qu'elles sous-traitent la majorité du temps avec un tiers qui s'occupe de l'organisation. Tous les «packages» sont les memes. On choisi la route qu'on veut emprunter, la durée de l'expédition et le nombre de porteurs (bien que souvent déjà éabli). Mais toutes les prestations sont identiques, a quelques détails pres (tente de meilleure qualité, batons de marche fournis ou non, matelas plus épais, etc.).

Avec JM, nous nous sommes séparés les agences afin de gagner du temps. 2 heures plus tard, nous nous retrouvions pour comparer. Nous avons choisi une petite agence qui nous inspirait. Apres 2 heures de négociation, nous signions pour la route Macahame, en 7 jours. Pour nous accompagner: 7 porteurs, 1 cuisinier et 1 guide. Départ des le lendemain matin... le 1er janvier 2011.

Itineraire de la route Machame
Apres avoir mangé un moceau, nous nous sommes mis a la recherche d'un endroit ou envoyer un courriel. Étonnement, ce ne fut pas chose facile. Qui plus est, il était déjà 18h00 passées et les commerces commençaient a fermer, 31 décembre oblige!

Marche d'Arusha

Alors que nous demandions de l'information a une vendeuse de carte de téléphones, un jeune homme s'approcha de nous et nous proposa son aide pour trouver ce que nous chechions. Un peu mal pris, nous avons accepté. Apres avoir traversé la ville en passant par toutes sortes de quartiers et donc d'environnements plus ou moins accueuillants, nous sommes finalement arrivés a une boutique d'Internet. Peandant que JM commençait a envoyer des nouvelles, le jeune homme m'a conduit a un revendeur de cartes de cellulaire pour voir si mon téléphone foncionnait. La réponse fut non! Il fallait le faire débloquer...

Apres avoir pu a mon tour envoyer quelques courriels, nous sommes partis une fois de plus tous les 3 vers un endroit ou on pourait réparer mon téléphone. Nous avons terminé dans un corridor d'arriere cour. Un jeune homme se trouvait dans un local d'1 metre par 1 metre. En avant de lui, un ordinateur, un paquet de fils suspendus et des dizaines de cellulaires usagés. Il prit mon blackbery et pitonna sur son ordinateur. 20 minutes plus tard, nous insérions une puce de Vodacom Tanzania et j'avais un numéro de téléphone ici...

Il était 20h00 et tout le monde ramassait ses affaires ou fermait son étal pour rentrer chez soi. Avec JM, nous sommes remontés a pied jusqu'à notre hotel. Apres y avoir posé nos sacs, nous sommes retournés tous les 2 a l'endroit ou nous avions mangé la veille. Le gars des grillades sembla bien content de nous revoir. A l'intérieur, il y avait plus de monde que la veille et les regards nous dévisagerent a notre entrée. Mais nous nous sommes assis a une table, avons commandé 2 kilimajaro et les gens ont repris leurs discussions.

La place sentait l'alcool. Ici, la biere brassée dans les arrieres-salles se nomme la «banana beer» et se sert dans des bouteilles brunes sans étiquettes. Il faisait aucun doute que certains avaient attaqué la banana depuis plusieurs heures déja. A la table d'a coté, un client était dans ce cas. Il nous interpella a haute voix, dans un anglais tout aussi hésitant qu'imbibé de mauvaise biere. Il nous demanda si nous allions faire le Kili. Lui répondant que nous y allions des le lendemain matin, il haussa le ton, prétextant etre guide lui-meme, qu'il allait nous y amener et que nous devions annuler notre réservation. Il se leva et gesticulait en avant de nous. La scene dura plusieurs minutes. Il ne semblait pas y avoir de danger mais les gens autour contemplaient le spectacle avec une certaine impatince a le voir se terminer. C'est dans ces moments qu'on aimerait connaître tous les us et coutumes pour savoir comment agir. Restant calmes, sirotant notre biere en lui pretant une oreille désintéressée, nous avons laisser passer le temps. Puis un grand gaillard lui parla depuis sa table. Les 2 femmes assises a la table du soulon lui parlerent également. Ce dernier continuait son envolée lyrique... jusqu'à ce que le grand costaud se leve. Instantannément, le guide imprégné de banana reposa ses fesses sur sa chaise. Le grand costaud se dirigea au bar pour commander une autre biere. La situation était sous controle. Finalement, notre voisin de tablerevint nous voir mais avec une approche bien plus... contenue. Le ton était moins élevé mais le disours tout aussi incohérent. Nos assiettes arriverent, ce qui nous donnerait l'occasion de manger pendant qu'il parlait. Notre nouvel ami voulait échanger nos adresses de courriel. Sachant que cela nous donnerait quelques minutes de répit, JM lui demanda d'aller chercher papier et crayon pour noter la sienne. Finalement, JM prit pres de 20 minutes pour écrire la sienne (une adresse garage), prétextant mille etune interruptions (stylo qui ne fonctionne pas, nouvelle question a notre ami, distractions diverses, etc.).

Notre omelette finie, il était temps de rentrer nous reposer en prévision de la semaine d'ascension qui nous attendait. Nous avons quitté la place non sans quelques discussions de derniere minute et autres «happy new year» aux clients éméchés, mais toujours  accueillants et pacifiques. Une belle leçon de vie...

Puis nous avons remonté la rue de terre sans lumieres. Nous avons croisé toutes ces personnes qui s'en allaient sans doute feter la nouvelle année. Pour nous, ce nouvel an seraitau dodo.

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