Le lendemain matin, apres un sommeil en forme de gruyere pas mal ajouré, le réveil fut difficile. JM avait vraiment la tete des mauvais jours. Mais comme tous les matins, nous nous sommes tappé dans la main et un grand sourire a jailli des 2 visages. Nous y étions et nous n'allions pas nous arreter en si bon chemin. D'autant plus que c'était la notre derniere «vraie» nuit avant l'ascension finale vers le «Uhuru pic», le sommet du Mont Kilimanjaro, le toit de l'Afrique.
Nous vons tourné les tabourets pliants en direction de notre objectif et avons pris notre thé en admirant une fois de plus le paysage magique qui s'offrait a nous. La lumiere était extraordinaire. Nous avons regroupé tous les membres de l'équipe et avons pris une photo de tout le monde.
Comme tous les matins depuis maintenant 4 jours, nous avons repris la route qui nous menerait ultimement a 5895 metres. Une autre petite journée de moins de 4 heures de marche afin d'avoir le temps de nous reposer en prévision de la grosse journée qui nous attendait le lendemain. En attaquant le dernier mur, un dénivelé d'environ 200 metres particulierement abrupte, les nuages remonterent rapidement pour nous nous englober.
La pluie se mit a tomber. Puis la température chuta. La pluie se transforma en neige. Il neige sur le Kilimanjaro! Quel moment spécial lorsqu'on pense que ses neiges, réputées éternelles, sont condamnées a disparaître dans un avenir plus que rapproché. Certaines estimations prédisent meme la disparition totale des derniers glaciers d'ici a 2020. Soit dans moins d'une décennie. Quelle triste manifestation du réchauffement climatique et par voie de conséquence de la délinquance dont l'Homme fait preuve a l'égard de la nature.
Arrivés au camp de Barafu, nous nous sommes enfermés dans notre tente. Apres avoir mangé un moceau, JM se laissa aller pour une sieste. De mon bord, je m'étais acheté a Montréal un classique de la littérature: l'alchmiste de Paulo Cuelho. Un peu de culture est toujours bienvenue! Je me suis alors plongé corps et ame dans le livre. Il aurait été difficile de ne pas faire un parallele entre les aventures (ou plutot les épreuves) traversées par ce jeune berger en quete de son reve et celle d'un Berger parti se tester sur les pentes d'un vieux volcan. Du courage. De la détermination. Et l'inconnue du lendemain sans se poser de questions.
On nous servit un dernier repas (un peu comme des condamnés) puis Gabriel vint nous voir pour les consignes de montée. Réveil a 22h30. Repas léger puis début de l'ascension a 23h00. Habituellement, le départ a lieu a 0h00-0h30, mais je pense qu'a avoir observé notre rythme plutot lent au cours des jours précédents, il a décidé de devancer notre départ d'une heure.
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