La raison pour laquelle j'ai mis Gisenyi sur mon itinéraire est qu'on disait beaucoup de bien de cette ville située a la fois sur les rives du lac Kivu et également a la fontiere du Congo (Goma est mitoyen a Gisenyi). Cela constituait un endroit parfait pour m'arreter profiter de la place et mettre a jour le blog.
Le trajet prit pres de 2 heures. La nuit était noire et la pluie s'était invitée. Une fois sur place, j'ai débarqué dans une rue en terre, sans aucune idée de ce a quoi pouvait ressembler l'endroit. J'ai demandé qu'on me conduise a un hotel pas cher. Les filles qui vendaient les billets se sont concertées et elle m'ont donné un nom. Que j'ai immédiatement répété a mon conducteur de boda-boda (moto-taxi). Apres une dizaine de minutes sur des rues cahotiques, je suis arrivé dans l'entrée d'un hotel qui a elle seule me faisait penser que mon «pas cher» n'avait pas le meme sens pour les vendeuses de billets. A la réception, on me fit un grand sourire en me voyant équippé de mes sacs a dos. J'ai osé demander la liste des tarifs. La chambre la moins chere était a 85$. Un peu beaucoup quand on est dans une moyenne quotidienne d'environ 10 a 20$...
Dehors, les gardiens m'ont suggéré plus abordable. Apres un autre tour de boda-boda, je suis arrivé a l'hotel «la corniche». Quel nom étonnant (n'est-ce pas les sétois?). Le prix était bien plus raisonnable. J'étais affamé. J'ai alors posé mes sacs et me suis jeté sur le buffet. Au bar, on diffusait «les guignols de l'info» de Canal+. Ça faisait longtemps...
Le lendemain matin, j'avais décidé de bouger. En effet, ayant une copie électronique du lonely planet (j'ai rien contre, ça donne de bons tuyaux, tant qu'on sait en sortir...), on recommandait une place, sur le bord de l'eau, avec des chambre dans des bandas (petites huttes) pour un prix a peine plus élevé que ce que je payais a la corniche (30$ au lieu de 25$, mais la vue sur le lac en plus). J'ai enfourché un boda-boda pour couvrir la dizaine de kilometres a faire. En arrivant, la douche fut plutot froide. Le prix d'une chambre était de...80$! En fait, apres avoir discuté avec le réceptionniste, le prix il y a 2 ans était de 30000 francs rwandais, et non 30$. Certainement une erreur du lonely planet... Apres une longue discussion avec les gars et un super coup de main de leur part, je suis reparti comme j'étais arrivé. En boda-boda. Vers une adresse qui devait etre plus dans mes tarifs. Arrivé au «green place», on m'offrit une chambre pour environ 12$. Je prends!
Le reste de la journée a été passé a me pomener. Gisenyi est en quelques sortes au Rwanda ce que Nice ou Cannes sont a la France. Une destination de villégature privilégiée, avec sa grande allée bordée de palmiers (comme la croisette ou la promenade des anglais) tuffés de chauve-souris géantes qui dorment la le jour (étonnemment!) en faisant un vacarme d'enfer, fleuries, son bord de lac fleuri et jonché de somptueuses villas, ses quelques hotels de luxe ou la nuit peut se facturer plusieurs centaines de dollars. Par la suite, je suis allé porter du linge sale a faire laver, envoyer quelques courriels et a faire un tour dans les quelques échoppes de souvenir. Apres tout, je suis en vacnces, non? Pour finir la journée en beauté, je suis allé prendre une biere sur la terrasse de l'hotel Serena, un des plus beaux établissements de la ville. Parfait endroit pour écrire et avancer dans le blog. Mais aussi m'arreter sur mon itinéraire pour les 10 derniers jours de ce voyage.
Le lendemain matin, j'avais décidé de bouger. De changer de place. Et surtout d'avancer en passant le jour meme la frontiere ougandaise. Apres avoir déjeuné, je suis donc allé mettre le blog a jour, récupérer mon linge puis réserver un billet de bus pour Kisoro, en Ouganda. Départ a 14h00. Je suis allé manger dans un restaurant ou un homme me proposa de manger a ma table, ce que j'acceptais avec plaisir. Il est guide pour le parc national des volcans. Il venait passer sa journée de repos a Gisenyi avant de rentrer le soir meme sur Musanze. Nous avons donc beaucoup des gorilles et de son travail, avec ses bons et ses mins bons aspects (ex: clients difficiles, clients VIP, gestion des animaux, contrebandiers, etc.). Une de ces rencontres qui arrivent au hasard et qui sont si intéressantes.
L'heure filait et il était temps que je m'active. Un boda-boda pour redescendre chercher mon sac. Un autre pour remonter vers l'arret du bus. Un orage éclata et la ville se transforma en un immense champ de boue. Les gens s'entassaient tant bien que mal sous les porches, les baches ou bien les terrasses pour s'abriter de la pluie. J'imaginais alors ce que ce doit etre en période de pluie... Et tout a coup, le gros autobus rouge de la Kampala Exress apparut. On s'agita dans le petit bureau. Le véhicule s'immobilisa de l'autre bord de la rue. Du toit glissaient des trombes d'eau. L'atmosphere était devenue abominablement humide. Rapidement, un jeune enferma mon sac a dos dans la soute et je prenais place. Un instant plus tard, tout le monde avait pris place et l'autobus s'élançait de nouveau.
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