dimanche 16 janvier 2011

11-01-16 75$, le prix de la liberté


Étant arrivé en ville en minibus et ayant débarqué au centre-ville, j'avais proposé aux filles de les y conduire pour prendre un transport qui nous mendereait jusqu'a Musanze. Tous les 4 déguisés de notre sac a dos, nous avons débarqué dans la fourmillere qu'est la zone de départ des minibus du centre-ville de Kigali. Difficile de passer inaperçus ainsi! J'avais cru comprendre que l'avocate était celle qui «conduisait» le groupe. Ou plutot celle qui connaissait la Bible par coeur (le Lonely Planet voulais-je dire...) et qui la suivait infailliblement. En arrivant devant les minibus, je demandais quelle était la compagnie qu'elle désriait prendre. «Ce n'est pas un minibus mais un bus public. Dans le lonely planet, ils disaient que...». Bref. J'ai vite laché prise (étonnant n'est-ce pas) et j'ai laissé faire. Je savais d'avance que ce serait compliqué et que nous finirions par prendre un minibus. Cela ne manqua pas. Apres quelques tergiverstaions stériles, les 3 finirent par conclure que prendre un minibus était OK. J'ai demandé ou acheter les billets et m'en suis chargé.




Une des choses que jai appris (et surtout en Afrique), c'est de ne pas paniquer. Ce que ne savaient définitevement pas les 3 allemandes, surtout l'avocate qui «capotait» a savoir quel était le minibus qui nous conduirait a destination. Aucun, car il n'était pas encore arrivé! La névrose était proche. On aurait cru que sa vie était en jeu. Que tous ces petits africains autour allaient la manger. Au point que dans sa panique, elle se permit des propos et un comportement tout a fait inacceptables. Ses copines lui mentionnerent de se calmer. Il était temps que je me change les idées. Et pour ce faire, quoi de mieux que de siroter un «coca-cola» et d'aller prendre quelques photos alentours...

Quelques instants plus tard, je retrouvais mes 3 accompaganatrices d'un jour. Le minibus est finalement arrivé. Bien évidemment, on nous a entassés sur la banquette arriere, nos sacs a dos sur les genoux. Sans voir la route, nous avons roulé 2 heures ainsi.

Arrivés a destination, «Miss Lonely Planet» a pris le lead. Aucune envie de ma part de m'imposer. J'ai suivi. J'était curieux de voir comment une personne qui se gargarise d'avoir marché dans l'Arctique se débrouille dans un village en Afrique, son lonely planet dans les mains en guise de carte pour la mener au «saint Graal». Nous avons remonté la rue principale. Puis sommes revenus sur nos pas. On a cherché. Et cherché encore (Gisenyi est grand comme ma poche, avec une rue principale et quelques arteres transversales!). Je n'ai rien dit. Finalement, c'est un petit bonhomme tres dégourdi (pas plus de 10ans) qui a conduit notre «queen of nothing» vers l'adresse tant convoitée. Apres 15 minutes de questionnements, elles déciderent que ce ne serait pas la. Enfin, environ 30 minutes apres avoir débarqué, nous avons enfin trouvé quelquechose qui semblait convenir a tout le monde...

Immédiatement apres avoir posé mon sac dans ma chambre, je me dirideais dans un bar tout proche pour m'assoir et observer la vie pendant que ces demoiselles allaient faire quelques courses, résever un 4x4 dans une agence recommandée par le «lonely planet» puis finalement s'enfermer dans leur chambre... jusqu'à ce qu'elles aient faim. Pendant ce temps, sur ma terrasse, je commandais une biere, achetais des cacahuetes que je distribuais a tout le personnel du restaurant. Nous avons parlé. En français. En anglais. Avec les mains. Avec beaucoup de sourires. Et nous avons surtout rigolé. Un homme approcha une chaise de ma table et me demanda si il pouvait s'assoir a mes cotés. «Absolument, soyez le bienvenu». Il était docteur (obstétricien) et était a Gisenyi pour 10 jours. Nous avons discuté du systeme de santé, des hopitaux au Rwanda, de son travail, du pays. Super intéressant.
Plus tard, les 3 hermittes sont arrivées. «On a faim». Je m'étais renseigné et on pouvait manger ici. Il y avait des brochettes, de chevre et de foie. «Ah non, surtout pas du foie, j'ai horreur de ça – Ben t'as qu'a prendre des brochettes de chevre». Quel manque de jugement pour une avocate!

La nourriture arriva. Un gros palt de frites a partager entre tout le monde. Et un plateau avec 17 brochettes. Avant que la serveuse nous montre celles qui étaient au foie (les miennes!), nous avons eu droit a une crise (devinez de qui) car elles n'avaient pas été séparées... «Bon, ça commence a faire, est-ce qu'elle va se calmer ou on a besoin de s'en charger?».

Nous avons mangé. Bu. Puis séparé l'addtion au franc (rwandais) pres pour chacun. Pas question de séparer en 4. Ça aurait été trop simple!

Le lendemain matin, le 4x4 venait nous chercher a 6h00 et j'avais mis mon réveil a 5h15. A 5h00, malgré mes bouchons d'oreilles, le bruit me réveilla. C'était mes 3 voisines qui parlaient aussi fort que lors d'un concert de hard rock. Les murs étaient en brique et j'avais l'impression d'etre a coté. Nous n'étions pas les seuls dans la guesthouse. Un avertissement sur le mur ne leur fit pas baisser le ton. Je suis allé prendre ma douche. En en sortant, j'ai croisé l'une d'entres elles et lui ai fait part de ma façon de penser, dans les termes de quelqu'un qui se fait réveiller a 5h00 du matin par une bande de poules mal élevées. Je pense avoir fait mouche car l'amélioration fut immédaite. On dit qu'une image vaut mille mots. Mais parfois, certains mots peuvent valloir encore plus!

A 5h30, j'étais dans la rue, noire, en quete d'un thé ou d'un café. Rien. Tout était fermé. A 5h50, sans rien me dire, les 3 allemandes étaient sorties avec leur sac a dos pour aller le déposer a la réception. Vive la communication. Celle-ci étant fermée, elles ont proposé que l'on mette tous les sacs dans une seule chambre. Je pensais que cela était pour que la réceptionniste puisse les faire déplacer et ainsi nettoyer la chambre.

A 6h10, le 4x4 se stationnait en avant du portail. Et rapidement, nous prenions la route du quartier général du parc national des volcans ou nous étions attendus a 7h00.

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