Dimanche. Tout les magasins étaient fermés. La ville était étonnemment tranquille. Apres une nuit plus calme (javais changé de chambre, moins chere et surtout plus loin de la discotheque!), je suis allé déjeuner a la «BCK – boucherie charcuterie de Kigali». Une omelette et un café fort. La TV diffusait une émission sur la Foi de la chaine fraçaise France 2. Un reportage sur le Bouddhisme, un sur l'Islam et un dernier sur le Judaisme. Tout le monde y trouvait ainsi son compte. Loin de ces considérations, je profitais du bon café pour sortir mon ordi et pour me mettre a écrire, presque frénétiquement. Décidément, va falloir que je consulte car quand je commence, je ne peux plus m'arreter. En fait, j'ai profité du moment pour avancer mon récit de voyage et me mettre a jour.
En début d'apres-midi, je pouvais alors mettre en ligne texte et photos des derniers jours. Puis je suis parti errer une fois de plus dans les rues de Kigali. Les belles et les moins belles. L'orage menaçait. Quelques gouttes oserent meme atteindre le sol. Je me suis retrouvé devant le «cercle sportif de Kigali», ou moyennant 1000 francs (environ 1,50$), on peut jouer au volley-ball, au badminton, se baigner, au tennis, etc. Le long de la route qui contournait le «cercle», des militaires en arme patrouillaient. Je me suis aventuré sur le chemin pavé. A vrai dire, ce n'était pas le quartier le plus... praticable de la ville pour un muzungu. Mais les aucune animosité. J'ai marché un moment. Puis ma petite lumiere interne s'est allumée pour me dire: «demi-tour». Sans mot dire, je me suis exécuté et j'ai rebroussé chemin. J'étais dans le quartier de Kiyovu qui, je pense, n'était pas le plus recommandable de la ville. Mais ce ne sont la que des suppositions basées sur mes seules perceptions.
J'ai donc emprunté une grande artere qui remonte vers la haute ville. Au hasard. De chaque coté, des maisons entourées de hautes clotures surmontées de fils de fer barbelé et souvent gardées par des agents de sécurité. J'étais maintenant rendu sur le haut de la colline. Le quartier des ambassades et des grosses ONG. Les rues étaient tres calmes. Régulierement, des miliataires étaient postés aux intersentions. Alors que je passais devant l'hopital universitaire de Kigali, mon téléphone sonna. C'était ma chérie qui m'appelait. Nous avons passé pres d'une heure au téléphone. Une petite piqure de rappel de ma vie occidentale. Il était maintenant 17h00 et j'avais le goût de me poser quelquepart pour prendre une biere bien fraiche... et pourquoi pas écrire encore. Je me suis donc fait conduire au «one love club» pour y prendre une «Koll» bien fraiche... et écrire. Le «one love club» est une guesthouse qui releve d'une association mise en place par un rwandais qui est revenu au pays apres le génocide et qui vient en aide aux handicapés physiques en leur fournissant des ortheses et des protheses. Il y a maintenant des branches de cette association au Burundi, au Japon et aux États-Unis.
J'ai finalement mangé la. Si leservice fut un peu long, les brochettes de chevres furent quant a elles excellentes.
Un «rasta» qui passait en arriere de moi me demanda si c'était bon. «Oh que oui!» lui répondais-je. Rapidement, la conversation s'engagea et j'appris qu'il était le propriétaire de l'endroit et le fondaeur de l'association. Il me proposa donc de le rejoindre a sa table et de rencontrer d'autres personnes impliquées. Ensemble, nous avons longuement discuté du Rwanda, de son passé, du présent et de son avenir. Il n'y avait aucuns tabous sur le génocide et j'ai pu comprendre bien des choses sur les événements. Car racontés par les personnes qui l'ont vécu représente un excellent complément a la visite du mémorial la veille. Nous avons également beaucoup parlé de la politique du Président actuel, Paul Kagamé. Ce dernier, fort apprécié de ses concitoyens, a mis place un systeme rigoureux et apparemment efficace de saine gestion du pays. Les regles sont précises et on s'attend a ce que la population les respecte. Le découpage admisnistratif du pays a été simplifié. Un systeme public de santé est en place. Les infrastrctures s'améliorent de jour en jour. Le niveau de sécurité est particulierement élevé (on voit souvent des patrouilles de l'armée et a police est également bien représentée, mais sans apparemment tomber dans l'oppression). La communication de messages civiques et de santé publique est omniprésente. Chaque 10 maisons, un représentant est élu par les ctoyens afin de les représenter. Régulierement, on fait une journée de nettoyage collectif afin de nettoyer le devant des maisons. Les sacs en plastique ont été interdits dans tout le pays pour limiter la pollution physique et visuelle (le résultat est stupéfiant!). En permanence, des équipes nettoient les rues, les boulevards, les espaces verts. La voirie travaille la nuit pour moins pénaliser la circulation. Les prisonniers effectuent des travaux d'intéret collectifs (construction d'un centre de transfusion sanguine, excavation pour faire des collecteurs d'eau de pluie, aménagement paysager, réfection de routes, etc.). Bref. Autant de petits exemples de réalisations qui, mises bout a bout, font du Rwanda un pays qui semble se prendre en main pour sassurer un avenir bien meilleur que certains de ses voisins.
Le «rasta socialo-associatif» invita également la table d'a coté ou se trouvaient 3 filles. 3 allemandes arrivées le jour meme. Katia (avocate), Rebecca (docteur) et Niele (marketing). Comme toujours, les questions habituelles se poserent. Mais un point alluma ma petite lanterne. En leur demandant ce qu'elles prévoyaient faire, elles expliquerent qu'elles s'en allaient voir les gorilles dans le nord. «Tiens, et quand y allez vous? - Demain, car nous avons notre permis pour le 18. - Hey, comme moi. Ça tombe bien car je cherchaiis quelqu'un pour partager un 4x4». A cet instant précis, je venais de sauver 75$ de transport. En effet, pour aller voir les gorilles, il ne suffit pas d'acquitter les 500$ de fais d'entrée au parc. Il faut également avoir a sa disposition pour toute la journée un véhicule (4x4 évidemment) pour se rendre a l'entrée du parc national et ensuite rejoindre le point de départ du trek d'ou on part «tracker» les gorilles. Rien n'étant gratuit et chaque touriste étant soumis la meme réalité (c'est a dire hotage solitairedans uen pette ville entierement dédiée a cette activité élitiste), il faut débourser 100$ pour s'assurer des services d'un chauffeur pour une journée. Autant dire que quand on est seul, la facture commence a etre salée. Vous comprendrez donc pouquoi touver ce soir la 3 personnes pour partager un véhicule était pour moi toute une surprise... et un soulagement!
Ces demoiselles n'ayant pas encore pu déambuler dans les rues de Kigali et prévoyant d'etre le lendemain soir a Musanze (a 2 heures de route), nous avons donc convenu de nous retrouver le lendemain a midi 30 a la terrasse de l'hotel des mille collines. Parfait. Ainsi, jaurais le temps de faie un peu de shopping avant de quitter Kigali.
A 1 heure du matin, j'ai finalement quitté l'équipe du «one love club» qui m'a gentiment reconduit jusqu'à mon hotel en ville. Chose certaine, l'endroit est fortement recommandé pour toute personne qui visite Kigali. Vous pourrez ainsi joindre l'utile d'aider une association qui aide des gens a l'agréable d'une équipe passionnée et parrticulierement chaleureuse.
Lundi matin, le soleil était de la partie. Je suis allé changer de l'argent et j'ai flané dans le centre ville pour trouver quelques souvenirs a ramener. Il y a 2 ans 1/2, lorsque nous avions traversé l'Afrique, nous n'avions rien acheté comme souvenir. On est pas obligé d'acheter, certes, mais avoir un petit quelque chose qui nous rappelle un voyage, c'est toujours intéressant. Le temps d'une matinée, je me suis donc transformé en «shopper» averti.
A 12h30, je sirotais une biere sur le bord de la piscine de l'hotel des milles collines. Mes «compagnones» d'un jour arriverent vers 13h20. On était encore loin de Musanze! Nous avons mangé un morceau et discuté de tout, de rien. On me demanda depuis combien de temps j'étais arrivé et ce que j'avais fait jusqu'à présent. En répondant que j'avais fait l'ascension du Kilimajaro, l'avocate renchérit que elle, elle avait marché dans l'Arctique. Super... Et tout le repas, j'ai eu l'impression qu'elles (ou plutot elle) avait toujours fait quelque chose de mieux que quiconque. En résumé, l'avocate avait tout fait, la docteur était docteur et savait donc tout pendant que la fille de marketing écoutait, apparemment un peu genée de la répartie parfois condescendente de ses amies. Finalement, apres une repas assaisonné de «moi je, toi tu...», nous avons pris la direction du lieu de départ des minibus. Une courte mais pénible histoire commençait...
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