dimanche 2 janvier 2011

2011-01-02 Un réveil pas comme les autres

La nuit ne fut pas tres bonne. A 3000 metres, les nuits sont déjà fraiches. Au plus bas, le thermometre était descendu a 9 degrés. Pas de quoi tomber en hypothermie, certes. Mais bien assez pour avoir les pieds gelés toute la nuit. Ajoutez a cela une bonne dose de stress (ce n'est pas parcequ'on ne paraît pas stressé qu'on ne l'est pas!), un matelas de sol mince comme du papier a cigarettes et un sol dur comme de la roche et vous aurez toutes les conditions réunies pour avoir bien du mal a tomber réellement endormi. Mon colocataire eu les memes soucis pour dormir. Autant dire que nous n'étions pas réellement de bonne humeur au réveil. Mais le moral était bon et il nous fallait maintenant jeter un oeil dehors. En un instant, aussitôt avions nous ouvert notre tente que tous nos maux des 10 dernieres heures venaient de se volatiliser. Les nuages avaient disparus et en avant de nous, éclairé par les premiers rayons du soleil, se tenait le Kilimanjaro, son sommet enneigé brillant de mille feux. Le spectacle était prodigieux. Hallucinant. Irréel.

Autour des tentes de notre équipe, l'agitation était déjà bien présente. Rapidement, le serveur nous apporta du thé. Quelques minutes plus tard, un copieux petit-déjeuner nous était servi: oeufs, pain grillé, fruits fraichement tranchés, gruau, confiture, beurre de peanuts (je blaggue pas... surtout qu'il était fait localement a Arusha).

Le Kilimanjaro a notre reveil
Pendant que nous nous remplissions l'estomac devant le merveilleux panorama qui s'offrait a nous, les porteurs commencerent a plier le camp. Tous les autres groupes faisaient de meme. Il était clair qu'on ne trainerait pas longtemps ici. Il y avait en avant de nous ennviron 5 heures de marche pour rejoindre «Shira camp», a 3800 metres d'altitude.
Aussitôt avions-nous avalé notre thé que le guide sonna le départ. Accomapgnés de Moody, l'assistant guide, nous avons endossé nos sacs et avons pris le chemin du chalet des rangers pour signer notre départ.

Environ 1 heures apres avoir quitté, notre équipe nous dépassa. Chargés d'un sac a dos et de leur gros sac en plastique sur la tete, les porteurs nous doublerent allegrement. Comme des centaines d'autres qui se dépechaient de rejoindre le prochain campement pour y préparer l'arrivée de leurs clients en apres-midi.

Toute la journée, la montée fut relativement constante. «Pole-pole» (prononcer «polé-polé», ce qui signifie «lentement-lentement» en swahili). Vers midi, nous nous sommes arretés pour manger notre repas sur une petite crete. Un gros oiseau, ou plutot un énorme oiseau de la famille des corbeaux sembla tres intéressé par mes biscuits. Il n'hésita pas a s'approcher a quelques centimetres de moi pour essayer de me l'emptunter. Il fit l'attraction en s'attirant nombre d'objectifs d'appareils photo. A coté de nous, une équipe de porteurs s'affairait a monter une table et des chaises pour un marcheur de luxe... Décidément, ou est le plaisir de la montagne?

En apres-midi, la végétation avait completement disparu. Une herbe rase et des rochers avaient pris le dessus sur une végétation plus complexe. Nous avions franchi un nouveau pallier d'altitude. Les nuages remontaient rapidement la vallée et le temps s'était couvert.

Vers 16h00, nous sommes arrivés a Shira. D'en haut, nous avions maintenant une idée plus précise de ce que représentait le campement dans son ensemble. Des centaines de tentes partout a flanc de montagne. Tous les 30 metres une petite cabane en bois faisait office de toilette seche. Décidément, on se serait cru au camping des flots bleus en plein mois de juillet!

Notre équipe était déjà arrivée depuis bien longtemps. En nous apercevant, le serveur étendit la nappe sur un rocher et nous servit du thé accompagné de popcorns. Pourquoi encore des popcorns? Tout simplement parce que si une ration calorifique quotidienne représente habituelleent envion 2000 calories, il en faut ici pas moins de 4000 pour compenser les dépenses énergétiques additionnelles liées aux efforts produits. Alors on mange. Beaucoup. Et souvent!

Rapidement, l'heure du repas sonna. On nous servit sur notre rocher bien que le froid commençait a se faire sentir. jusqu'à maintenant, ni JM ni moi n'avions ressenti de symptomes liés au mal des montagnes et plus particulierement a l'altitude (nausées, maux de tetes, etc.). Pour moi, le changement le plus important fut la perte d'apétit. Pas pratique lorsque manger est une nécessité! Mais disons que j'avais un peu de réserves dans lesquelles puiser en cas de besoin urgent!

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