Le début de notre expédition se fit, comme vous vous en doutez, dans la joie et l'alégresse. Mais aussi dans le doute de l'incounnue.
1800 metres était un bon départ. Plus que 4100 pour atteindre le sommet! Autour de nous, la végétation était de type tropical. Un vert intense dominait. La mousse recouvrait les arbres. Les fougeres empiétaient sur le chemin qui venait de se rétrécir. Quelques fleurs venaient ça et la illuminer cette foret plutot sombre.
A ce moment la, mes premieres pensées étaient contradictoires. «Que c'est magnifique, ça va etre une grande expérience... Hey, 7 jours comme ça a marcher, ça va pas bien non?... La, Marius, va falloir que tu sois fort, et puis finalement, ça va te faire du bien de te changer les idées... Comment vais-je faire sans pouvoir donner de nouvelles pendant une semaine... Vais-je y arriver? Et si je n'y arrivais pas, comment est-ce que je vais réagir?...». Bref. L'Homme et lui-meme. Finalement, c'est plutot une bonne chose!
Foret tropicale au depart de Machame |
Porteur |
A coté de nous, une scene irréelle se passait. Un groupe de porteurs s'était arreté. Certains s'affairaient viblement a préparer un repas. Ils ouvrirent des sacs, sortir des fuits et des légumes et se mirent a les peler, la, devant nous. 2 autres mettaient de l'eau a chauffer sur un réhaud au gaz. Pendant ce temps, un porteur déplia une table en aluminium et l'entoura de 2 chaises en plastique avant de la couvrir d'une nappe et de la dresser avec assiette et couverts. Quelques minutes plus tard, un «mzungu» arriva en marchant (comme nous) et fut invité a s'assoir a la tabe. On lui servit un rafraichissement dans un verre et un premier plateau – de crudités – lui fut servi. JM et moi regardions la scene, un peu effarés, assis sur notre tronc d'arbre, un petit biscuit dans les mains. La scene avait quelquechose d'irréel. Intemporel. On imaginait tout de suite le colon (oui oui, le colon au sens «colonisateur» du terme) servi par ses esclaves avec le confort de sa maison, peu importe ou il se trouve. Il ne manquait que la chaise a porteurs et on s'y serait cru! Plutot hallucinant comme vision. Espérons juste que le pauvre touriste concerné n'avait pas toute sa tete pour réaliser ce qui se passsait...
Sans trainer, nous avons repris notre ascension. Des lors, chaque minute qui s'écoulait nous rapprochait un peu plus du sommet. Ce devenait inéluctable. Plus question de reculer. Seule l'atteinte du sommet nous permettrait de redescenre en vainqueur de nos émotions et de nos peurs.
Sur la route de Machame camp |
La végétation se transforma lentement. Les mousses au vert profond, gorgées d'humidité, laissairent place a des lambeaux plus secs et au couleurs plus pales qui volaient aux branches des arbres. La taille des arbres diminua pour devenir des buissons. On remarquait bien la l'adaptation de la nature a des conditions climatiques moins favorables.
Le chemin se raidit. Parfois, des maches avaient été taillées dans la terre afin de ne pas glisser. Mais tranquillement, sans efforts démesurés, nous avons atteint le premier campement, a 3000 metres d'altitude. Partout derriere les buissons, des centaines de personnes s'affairaient a monter des tentes. Comme un immense camping itinérant de pres de 1000 personnes qui se monte et qui se démonte, le temps d'un soir. Aussi éphémere que soit l'expérience, il n'en demeure pas moisn que tout était prévu pour l'événement, y compris des dizaines de toilettes seches réparties un peu partout pour les occupants.
Jean-Marie prend un the a Machame camp |
Nous avons été signer notre arrivée dans la cabane du ranger puis notre guide nous a conduits au terrain ou les porteurs étaient déjà arrivés depuis bien longtemps. Notre tente était prete. Le serveur étala sur un coin d'herbe une couverture aux couleurs Maasai et y servit un plat de pop-corn et du thé. C'était notre premier gouter du voyage.
Un autre élément qui influence le prix des séjours est bien évidemment la qualité des équipements mis a notre disposition. Avant le départ, j'avais lu quelques petites histoires d'horreur, comme la tente qui fuit en cas de pluie, les duvets épais comme des draps de soie, etc. Mais apres une vérification rapide, tout semblait approprié. Surtout pour un prix défiant toute concurence, il n'y avait rien a redire.
Une fois les 4 tentes montées, le chef (cuisinier) mit en marche son attirail. Dehors, le brouillard s'intensifia et l'humidité était maintenant devenue pénétrante. Les nuages étaient remontés sur les flancs de la montagne et avaient envahi le camp. On nous installa pour manger dans notre tente.
Une derniere sortie pour admirer les étoiles et rejoindre péniblement les «toilettes a la turque». Il était déjà temps d'aller se coucher dans notre logement mobile d'une semaine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire